• Cher Petit Papa Noël,

    Cette année, tu remarqueras que j'ai été sage. Bon, pas toujours très gentille, c'est sûr.
    Mais j'imagine que personne n'est parfait. Je ne suis pas fière de tout ce que j'ai fait, de mes mensonges, mes trahisons ou mes égoïsmes.
    Pourtant j'ai essayé de faire des choses bien. J'essaye de travailler, de me motiver. J'essaye de faire plaisir aux gens, de me sacrifier un peu plus. J'essaye d'être gentille avec ma mère quand elle se la joue complice, même quand ça m'énerve. J'essaye d'avoir des ambitions, des rêves, même des choses ridicules, pour toujours avoir une tension en moi. J'ai aussi essayé d'arrêter de me manger les doigts, mais là franchement, je laisse tomber. J'essaye de m'accepter aussi. J'essaye de devenir un peu adulte émotionnellement, tout en gardant ma fraîcheur de jeunesse. J'essaye d'être quelqu'un de bien, Père Noël.
    Cette année j'ai découvert plein de choses et plein de personnes. Ma vie change un peu, je crois qu'elle s'améliore même si je pète un cable quasi tous les jours en ce moment.
    Sous le sapin, j'espère que tu me donneras le succès. Le succès pas seulement personnel, mais le succès dans toutes les actions que j'entreprendrai, que ce soit envers moi ou envers mes proches. Donne-moi du courage aussi. Avec un joli papier cadeau pour que ça paraisse naturel. Et puis aussi du talent, pour réussir. Un peu de modestie parfois, et puis mon dieu, je veux dire Père Noël, enlève-moi un peu de ce goût de luxe que j'ai et qui me gâche la vie.
    Je te l'échange contre le nouveau iPod.


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  • J'ai un peu le sang chaud aujourd'hui.
    Ou plutôt le sang tout faible.
    Ce que je me suis énervée tout à l'heure... J'ai honte.
    Mais je suis comme ça, parfois je ne peux pas me retenir.
    Et puis maintenant y'a MSN qui buggue, c'est chiant, je peux même pas parler aux gens, même pas communiquer. C'est dingue comme la technologie nous rend dépendants, n'est-ce-pas ?
    Et puis j'ai l'impression que je vais tomber malade. C'est à cause des spare ribs pas frais de tout-à-l'heure sans doute. Ou alors que mon corps somatise.
    Je sens un truc qui fait mal couler dans mes veines. Je sens toujours ça quand un virus se ballade sous ma peau.
    J'ai regardé un épisode de South Park. Marrant. Le gars concevait une machine de guerre pour aller réduire en bouillie tous les hippies qui s'étaient installés à South Park pour un grand festival à la Woodstock. La maire, complètement desespérée par cette invasion, était à moitié suicidée.
    Mais surtout j'ai beaucoup travaillé aujourd'hui, sur fond musical. Je me suis fait une après-midi Gainsbourg, je ne sais pas pourquoi.
    Ecoute ma voix, écoute ma prière...

     


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  • Je ne suis pas morte.
    Je suis juste lycéenne !

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  • Je crois que je suis un peu stoïcienne.
    Je "prends du recul", comme dirait ma mère. Je me protège d'un mur devant toute situation qui risque de me toucher trop. De m'énerver, me blesser, me faire peur.
    Alors je peux devenir très froide. C'est comme si je décidais de mettre tous mes sentiments dans ma poche et de devenir un être insensible afin de faire face aux évènements de manière plus sereine.
    C'est pour ça que je ne couine pas "oh ma pauvre" quand quelqu'un m'annonce une mauvaise nouvelle. C'est pour ça que je ne m'exclame pas d'étonnement quand quelqu'un me parle de quelque chose d'extraordinaire.
    La plupart du temps mon visage n'exprime pas grand-chose, je garde une voix posée et je fais un petit "mmh" ou un "eh oui, ça arrive" ou "oui je comprends". Mais pas d'effusion.
    Pourtant, si vous saviez... Je suis une véritable éponge. J'absorbe tout en silence, et je porte en moi des fardeaux invisibles. Je suis extrèmement sensible, tout me touche, tout me blesse, un rien me fait pleurer, un rien me rend mal à l'aise.
    Simplement en certaines occasions je préfère ne pas le montrer, parce que je trouve qu'il y a des situations où les grandes effusions de sentiments ne sont pas nobles. Qu'elles ne servent à rien.
    Parfois j'explose un peu. Je relargue mes colères froides, mes tristesses cachées, et mes blessures inavouées.
    Et je gueule un bon coup.
    Oui, ça je vous assure, je sais gueuler. Je fais trembler tout l'appartement.
    Les murs vibrent d'émotion.
    Non, en fait, je ne crois pas être stoïcienne finalement.
    Ou alors je fais semblant.

     


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