• Mon petit coeur vit bien des choses en ce moment.
    Je vous en parlerai, bientôt.

     

    [C'est Nicolas] 


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  • Sandrine a 18 ans aujourd'hui.
    Elle fête ça avec ses copines, les doigts toujours serrés autour de son téléphone portable.
    Il y a de la musique, elle rit, sourit, chante, et crie son bonheur.
    Dans la nuit, Sandrine rentre chez elle.
    L'air glacial se faufile jusque dans ses os. Le froid fait piquer ses yeux.
    Au revoir merci, elle quitte la personne qui l'a raccompagnée, tourne la clef dans la porte, et en peu de temps elle est dans sa chambre, perdue au milieu d'une épaisse obscurité silencieuse.
    Soudain Sandrine se sent vide. Sandrine se sent seule. Une opaque lassitude s'insinue dans ses veines, dans son esprit.
    Sandrine a 18 ans ce soir et beaucoup pour être heureuse : elle est en bonne santé, elle n'est pas pauvre, elle ne vit pas dans la rue, elle a des amis, des amours.
    Mais les ombres qui noircissent le tableau éclatant d'harmonie qu'affiche sa vie ont tôt fait d'abattre le soleil qu'elle tenait de l'enfance, tapi dans son coeur.
    Ses larmes éteignent la chaleur de l'astre.
    Sandrine a tout pour être heureuse, elle est forte mais pourtant elle prend une paire de ciseaux.
    Parce que sa douleur intérieure est trop lourde pour être tenue par son coeur seule, Sandrine coupe ses poignets, afin que son corps en porte un peu la responsabilité.
    Avec des petits cris et des larmes, elle donne quelques accoups et appuie le métal froid et acéré contre sa peau tendre qui s'affaisse et bientôt se déchire.
    Le sang coule un peu, elle continue.
    Et son coeur se vide de sa peine, pour quelques instants, à mesure que le liquide vital quitte ses veines battantes.


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