• L'espace d'un instant, un passage éclair.

    Ca faisait un bail que je n'étais plus repassée par ici.
    Peut-être qu'en 2 mois j'ai beaucoup changé.
    Peut-être que j'ai grandi.

    J'ai vécu trop de choses pour pouvoir les rapporter sur ces murs invisibles.

    Du bonheur, beaucoup d'amour, de la souffrance, de la douceur, du réconfort, de l'étonnement, de la musique, des blessures, des nouveautés.

    J'ai appris la mort aussi.
    Je l'ai vécue au jour le jour pendant une semaine.
    Au 7ème jour, la lumière de mon grand-père s'est éteinte.

    Bien sûr la vie continue.
    Je suis en prépa littéraire maintenant, et pour l'instant ça va.
    C'est passionnant et l'ambiance est vraiment encourageante.

    Je ne m'explique pas vraiment ces accès de mélancolie qui arrivent pourtant comme ça, de temps en temps.
    Ces jours où le poids sur mes épaules est insupportable. Où je sens chaque fine blessure dans mon coeur, les cicatrices de ces derniers temps qui s'ouvrent à nouveau.
    Je suis lourde de gravité.

    Pourtant je vis.
    Au quotidien je suis légère et amusée. Passionnée. Folle.
    Comme d'habitude, je ne laisse rien paraître.
    Sauf à mes plus proches confidents. Et parfois même pas. Parfois plutôt à ceux qui ne me jugeront pas.
    Non, vraiment, au quotidien je gère. Je suis heureuse de travailler au milieu de tous ces gens qui pétillent.
    Ils sont jeunes et je me sens vieille et ça me fait du bien de prendre un bain de Jouvence.

    Je préfère penser au travail qu'au reste.
    C'est rare chez moi, je peux vous le dire. Une vraie révolution.
    Une résolution aussi. Papido m'a dit, et ce furent à peu près ces derniers mots à mon intention, "you're going to be strong and beautiful", tu seras forte et belle.
    Je veux suivre son exemple. Il a terminé sa médecine à 22 ans, il s'est sorti tout seul de son trou colombien et il est devenu un des plus grands spécialistes de la grossesse et de l'accouchement à haut risque. Tout ça parce qu'il était passionné, et qu'il a surtout beaucoup travaillé.

    Je veux être digne de lui, vous comprenez. Digne de ce qu'il pensait de moi.
    J'ai de lui dans mon caractère cette passion, positive mais aussi négative, celle qui fait de moi une Drama Queen, et je sais que si elle me fait parfois sombrer, elle m'amène souvent très haut. Elle me fait vivre.

    Alors voilà je suis toute intériorisée ces derniers temps.
    J'ai des choses à penser, à guérir, et accessoirement de la philo, des lettres, de l'histoire, de la géo, des langues et du latin à bosser.

    S'il reste quelques personnes qui passeront par ici, merci à eux.

    Je reviendrai.


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  • "Admise Mention Très Bien".



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  • Mon petit coeur vit bien des choses en ce moment.
    Je vous en parlerai, bientôt.

     

    [C'est Nicolas] 


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  • Sandrine a 18 ans aujourd'hui.
    Elle fête ça avec ses copines, les doigts toujours serrés autour de son téléphone portable.
    Il y a de la musique, elle rit, sourit, chante, et crie son bonheur.
    Dans la nuit, Sandrine rentre chez elle.
    L'air glacial se faufile jusque dans ses os. Le froid fait piquer ses yeux.
    Au revoir merci, elle quitte la personne qui l'a raccompagnée, tourne la clef dans la porte, et en peu de temps elle est dans sa chambre, perdue au milieu d'une épaisse obscurité silencieuse.
    Soudain Sandrine se sent vide. Sandrine se sent seule. Une opaque lassitude s'insinue dans ses veines, dans son esprit.
    Sandrine a 18 ans ce soir et beaucoup pour être heureuse : elle est en bonne santé, elle n'est pas pauvre, elle ne vit pas dans la rue, elle a des amis, des amours.
    Mais les ombres qui noircissent le tableau éclatant d'harmonie qu'affiche sa vie ont tôt fait d'abattre le soleil qu'elle tenait de l'enfance, tapi dans son coeur.
    Ses larmes éteignent la chaleur de l'astre.
    Sandrine a tout pour être heureuse, elle est forte mais pourtant elle prend une paire de ciseaux.
    Parce que sa douleur intérieure est trop lourde pour être tenue par son coeur seule, Sandrine coupe ses poignets, afin que son corps en porte un peu la responsabilité.
    Avec des petits cris et des larmes, elle donne quelques accoups et appuie le métal froid et acéré contre sa peau tendre qui s'affaisse et bientôt se déchire.
    Le sang coule un peu, elle continue.
    Et son coeur se vide de sa peine, pour quelques instants, à mesure que le liquide vital quitte ses veines battantes.


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    When You Were Angry You Had Love In Your Eyes
    When You Were Sad You Had Dream In Your Voice. 

     (Yoko Ono)


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