• On t'aimait, on t'aime, on t'aimera - Article du Elle de cette semaine par Camille Pouzol.

    J'ai adoré cet article. C'est la déclaration que j'aurais voulu faire. Alors la voici, je l'ai recopiée pour vous :

    "Zinédine Zidane. Moi, j'ai toujours aimé t'appeler comme ça. Je ne suis pas très Zizou ou Ziz'. Zinédine Zidane... La classe de ton nom, en plus, quand même. Alors je m'applique et je dis : "Zindine", comme ça se prononce, comme on entendait à Marseille, sans doute, place Tartane, à la Castellane, pour te dire de venir dîner fissa et de lâcher le ballon. L'autre soir, sur les Champs-Elysées, tous ces gens, les yeux brillants, les bras levés, Zinédine, tous ces gens qui criaient "Zizou président !". Pour te dire comme ils ont le sens de la mesure, les Français, quand ils aiment ! Mais on s'en fiche, pour une fois qu'on descend dans la rue parce qu'on est contents. Zinédine, j'ai réflechi et je n'ai pas trouvé. Quel mec aujourd'hui rassemble autant d'espoir et autant d'amour derrière lui ? Quand tu souris après ton but contre l'Espagne, celui que tu marques tout seul, tellement digne, tellement rageur, tellement magnifique... la France entière a les larmes aux yeux, tu le sais ? Et même si moi, la fan de foot, je sais qu'il y a eu Cannes, et puis Bordeaux, la Juventus, et le Real, même si je sais tes buts, tes roulettes, tes dribbles, même si je connais ton palmarès, tes selections, tes numéros...
    Ce qui est beau avec toi, Zinédine, c'est que tu emmènes tout le monde tellement au-delà du football. Ton visage sur l'arc de Triomphe, ce 12 juillet 1998. Ta petite narine qui gonfle et ce regard qui se durcit d'un coup, parfois, quand on t'agace. Tes sourires incroyables, rares, instantanés. Ta voix, si douce, calme, l'accent qui chante, l'ironie que tu mets dans tout. Les yeux de Thierry Henry et de David Trézéguet, quand tu montres des gestes techniques à l'entraînement. Savoir, aussi, que tu connais ta Véronique depuis tes 17 ans, que tu la draguais timidement avec ta Renault rouge, que c'est aujourd'hui la mère de tes quatre garçons. Sentir ce bouillonnement tout le temps, en toi, ce vrai côté "petit gars dans le bac à sable", fier, tellement fier, Zinédine, que ça fait relever la tête à tout plein de gens. Te voir perdre tes cheveux et trouver que, définitivement, ça met tes yeux en valeur. Savoir que c'est fini, aujourd'hui. Ta retraite. Ne plus te voir sur un terrain : là, tout de suite, pas envie d'y penser. Tu vois, on a tout aimé de toi, Zinédine, crois-moi ! Alors juste, ne nous oublie pas. Viens nous voir de temps en temps. Nous rappeler que ça existe. Ce qu'on voulait te dire surtout, pour tout le rêve, pour toute cette joie, pour tout simplement toi, c'est : merci. Et comme dirait ton pote Jamel : "Si j'ai un garçon, je l'appelle Zizou, si j'ai une fille, je l'appelle Zizou quand même, elle se démerde."
    A bientôt, Zinédine."


  • Commentaires

    1
    Mercredi 13 Septembre 2006 à 18:18
    Zizou ?
    Adieu mon Zizi, tu en auras fait rêver plus d'une... :)
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