• Parce qu'il y a Elles...

    Parce qu'en France, une femme meurt tous les quatre jours sous les coups de son mari.


    Clélie
    claque la porte de sa maison. Elle n'a presque rien pris, un manteau,
    son porte-feuille, son téléphone, un paquet de
    chewing-gums et un ticket pour le pressing. Elle a pris ce qu'elle a
    pu, il a fallu faire vite, elle ne pouvait pas resrer une seconde de
    plus dans cet endroit.
    Il fait froid dehors, mais un grand soleil
    illumine le ciel et elle est un peu rassurée. Pour quelques
    secondes seulement, car elle doit fuir. Fuir loin.
    Elle a encore
    du mal à se rendre compte de ce qu'il s'est passé.


    Qu'est-il
    donc arrivé ?


    En
    tous cas, il l'a frappée. Et ça, elle ne peut pas
    l'accepter.


    Elle
    fuit parce qu'elle ne veut plus le voir.


    Elle
    ne se pose plus de questions. Elle doit faire vite, car il va bientôt
    remarquer son absence, et il criera, et elle ne veut plus l'entendre.


    Un
    bus passe, elle monte dedans, elle n'a même pas regardé
    la direction, elle ne regarde plus rien, elle a les yeux écarquillés
    mais elle sent tous les gens qui la toisent, comme si elle était
    folle. Qu'ils baissent les yeux ! Ils ne savent rien...


    Le
    bus s'arrête bientôt devant un bois. Elle ne regarde pas
    le nom de l'arrêt, elle descend et elle court. A travers la
    forêt, sous l'ombre bienveillante des chênes, accompagnée
    du craquement des châtaignes sous ses pieds, elle
    court.
    Soudain, elle s'arrête, essouflée. Elle est au
    milieu d'une clairière.
    Et elle crie, elle hurle pour se
    sentir moins seule.




  • Commentaires

    1
    Floby
    Lundi 13 Mars 2006 à 21:03
    ...
    Joli
    2
    Floby
    Lundi 13 Mars 2006 à 21:04
    Moi?
    Rustre moi? :)
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