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Parce qu'il y a Elles...
Parce qu'en France, une femme meurt tous les quatre jours sous les coups de son mari.Clélie
claque la porte de sa maison. Elle n'a presque rien pris, un manteau,
son porte-feuille, son téléphone, un paquet de
chewing-gums et un ticket pour le pressing. Elle a pris ce qu'elle a
pu, il a fallu faire vite, elle ne pouvait pas resrer une seconde de
plus dans cet endroit.
Il fait froid dehors, mais un grand soleil
illumine le ciel et elle est un peu rassurée. Pour quelques
secondes seulement, car elle doit fuir. Fuir loin.
Elle a encore
du mal à se rendre compte de ce qu'il s'est passé.Qu'est-il
donc arrivé ?En
tous cas, il l'a frappée. Et ça, elle ne peut pas
l'accepter.Elle
fuit parce qu'elle ne veut plus le voir.Elle
ne se pose plus de questions. Elle doit faire vite, car il va bientôt
remarquer son absence, et il criera, et elle ne veut plus l'entendre.Un
bus passe, elle monte dedans, elle n'a même pas regardé
la direction, elle ne regarde plus rien, elle a les yeux écarquillés
mais elle sent tous les gens qui la toisent, comme si elle était
folle. Qu'ils baissent les yeux ! Ils ne savent rien...Le
bus s'arrête bientôt devant un bois. Elle ne regarde pas
le nom de l'arrêt, elle descend et elle court. A travers la
forêt, sous l'ombre bienveillante des chênes, accompagnée
du craquement des châtaignes sous ses pieds, elle
court.
Soudain, elle s'arrête, essouflée. Elle est au
milieu d'une clairière.
Et elle crie, elle hurle pour se
sentir moins seule.
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Commentaires
Joli