Regardez ce texte (ou plutôt lisez-le !). Je l'ai écrit en essayant de pouvoir remplacer le personnage inconnu par :

1) un nounours

2) un homme

3) un papa

4) un dentiste (nan j'déconne)



Jeanne rentre chez elle. La soirée est terminée, la nuit même commence
à faiblir dans son combat contre le jour. La clarté va bientôt
apparaitre tandis qu'en Jeanne monte cette vague habituelle quand elle
le quitte, la vague de la solitude. Un des seuls sentiments qui puisse
submerger son île intérieure, pourtant protégée par mille remparts.
Mais quand le tsunami arrive, elle ne peut plus rien faire...

C'est dingue, il lui manque. Il lui manque déjà, c'est fou, elle était
encore à côté de lui il y a deux minutes. Après avoir fermé le portail
et commencé son ascension de la rue, elle a senti ce besoin vital :
aller vers lui, à tout prix, le toucher, recevoir un regard, un
sourire, une présence, et tout de suite se sentir mieux, en sécurité,
paisible. Tout de suite sentir les nuages se dissiper et faire place au
soleil timide caché derrière. Et tout illuminer, chaque parcelle de son
être. Se sentir terriblement bien, et souffrir de devoir quitter cet
état de sérénité. Et souffrir de devoir le prêter à d'autres, de le
voir rire et regarder une étrangère, alors que c'est elle qui a besoin
de lui. Jeanne connait ce sentiment, il revient de plus en plus
souvent, comme s'il gagnait petit à petit du terrain sur son coeur.
Mais Jeanne garde tout pour elle, en attendant qu'il sache à quel point
il est important pour elle et à quel point jamais il ne faudra la
laisser tomber.