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Par Newpetitpois le 26 Novembre 2005 à 11:32Il neige dehors.
La ville s'est recouverte d'un manteau blanc, une jolie couche moelleuse toute spouitch spouitch, et surtout toute froide froide froide, moi déjà que je n'arrive pas à garder une température normale au bout des doigts, comment je vais faire, j'ai bien une paire de gants mais ils sont dorés et pas très chauds. Je vais devoir affronter ce climat digne du grand nord et imiter les manchots de La Marche de l'Empereur pour survivre à la temperature plus que meurtrière, tout ça pour aller où ? Jouer de la flûte. Non mais je vous jure, qu'est-ce qu'il faut pas faire pour se construire.
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Par Newpetitpois le 23 Novembre 2005 à 19:59
L'heure est grave.
Je deviens complètement dingo. Mais vraiment folle dingue ! Ce que j'ai vécu ce matin ne s'était jamais produit jusqu'ici, je n'avais jamais ressenti cette vague voix qui te dit "tu es folle, ma parole !".
Ce matin, en arrivant au lycée et pendant TOUTE la matinée, je n'ai cessé de stresser. Pourquoi ? (C'est là que ça devient inquiétant). Parce que (tenez vous bien) j'avais l'impression que je croyais que j'avais des abdos alors que je n'en avais pas ! C'est VRAIMENT bizarre comme sensation. Un gros bug dans le cerveau. Pendant ces quelques heures je n'ai cessé de tâter mon ventre pour vérifier si j'avais bien les dits-muscles et si je me trompais ou pas. J'ai questionné toutes mes amies "est-ce que j'ai des abdos ou pas ?" qui m'ont prise pour une folle (à raison !).
Mais c'était vraiment affreux ! Heureusement l'impression est partie lorsqu'à l'unanimité on m'a répondu que oui, j'avais vraiment des abdos.
Quoi que là, rien qu'à y repenser, l'angoisse revient...
L'heure est grave.
Je deviens complètement dingo !
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Par Newpetitpois le 21 Novembre 2005 à 19:09Je crois que j'ai enfin trouvé la clef de tout.
Tout, c'est-à-dire mon handicap des sentiments, ces problèmes avec la gente masculine...
Tout y est lié j'en suis sure. Mais j'oublie de dire de quoi je parle.
Et bien voilà, j'ai eu une révélation en lisant Phosphore dans ma cuisine. J'ai un problème avec mon père. Non pas qu'il soit un père indigne, ou complètement absent. Non, je ne sais pas... Je me rappelle une fois où je suis allée chez la psy, elle a commencé à me parler de lui et... je me suis effondrée en sanglots.
Je n'étalerai pas ici mes pensées profondes et ma vie personnelle mais voilà, j'avais besoin d'en écrire un peu. Et puis tout ça c'est la cause de mon besoin incessant de présence masculine, mais aussi la cause de mes sentiments toujours incertains, parce que quelquepart il me manque, et parce que je n'arrive pas, n'ayant pas assez d'amour de sa part, à aimer moi-même.
Enfin, je voudrais quand meme faire comprendre que je ne lui reproche rien. Je l'aime, mon Daddy.
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Par Newpetitpois le 20 Novembre 2005 à 15:16
Une jolie lettre d'amour de Denis Diderot à Sophie Volland sa maîtresse...
10 juin 1759
J'écris sans voir. Je suis venu. Je voulais vous
baiser la main et m'en retourner. Je m'en retournerai sans cette
récompense. Mais ne serai-je pas assez récompensé si je vous ai montré
combien je vous aime. Il est neuf heures. Je vous écris que je vous
aime, je veux du moins vous l'écrire ; mais je ne sais si la plume se
prête à mon désir. Ne viendrez-vous point pour que je vous le dise et
que je m'enfuie ? Adieu, ma Sophie, bonsoir. Votre coeur ne vous dit
donc pas que je suis ici. Voilà la première fois que j'écris dans les
ténèbres. Cette situation devrait m'inspirer des choses bien tendres.
Je n'en éprouve qu'une, c'est que je ne saurais sortir d'ici. L'espoir
de vous voir un moment me retient, et je continue de vous parler, sans
savoir si je forme des caractères. Partout où il n'y aura rien, lisez
que je vous aime.
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Par Newpetitpois le 20 Novembre 2005 à 14:34
Elle a de ces lumières au fond des yeux
Qui rendent aveugles ou amoureux
Elle a des gestes de parfum
Qui rendent bête ou rendent chien
Et si lointaine dans son cœur
Pour moi c'est sûr, elle est d'ailleurs
Elle a de ces manières de ne rien dire
Qui parlent au bout des souvenirs
Cette manière de traverser
Quand elle s'en va chez le boucher
Quand elle arrive à ma hauteur
Pour moi c'est sûr, elle est d'ailleurs
Et moi je suis tombé en esclavage
De ce sourire, de ce visage
Et je lui dis emmène moi
Et moi je suis prêt à tous les sillages
Vers d'autres lieux, d'autres rivages
Mais elle passe et ne répond pas
Les mots pour elle sont sans valeur
Pour moi c'est sûr, elle est d'ailleurs
Elle a de ces longues mains de dentellière
A damner l'âme d'un Werner
Cette silhouette vénitienne
Quand elle se penche à ses persiennes
Ce geste je le sais par cœur
Pour moi c'est sûr, elle est d'ailleurs
Et moi je suis tombé en esclavage
De ce sourire, de ce visage
Et je lui dis emmène moi
Et moi je suis prêt à tous les sillages
Vers d'autres lieux, d'autres rivages
Mais elle passe et ne répond pas
L'amour pour elle est sans valeur
Pour moi c'est sûr, elle est d'ailleurs
Et moi je suis tombé en esclavage
De ce sourire, de ce visage
Et je lui dis emmène moi
Et moi je suis prêt à tous les sillages
Vers d'autres lieux, d'autres rivages
Mais elle passe et ne répond pas
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