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    Les gens doivent être en train de manger en ce moment !
    C'est marrant de les imaginer... :)


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  • Pfiou, j'ai envie d'écrire, mais je ne sais pas à propos de quoi.


    Certes, je pourrais écrire sur ces petites mamies qui trottent dans les rues l'air concentré avec leur caddie, sur la peau lisse de mes bras qui me plaît bien, sur le bonheur de croquer dans un concombre ou d'embrasser une pêche, sur ma prof d'anglais excentrique qui s'est coloré en plus clair une touffe du haut du crâne, sur ma prof de philo pleine de joie de vivre qui me donne envie d'être comme elle, sur mon envie de bien m'habiller cette année et de ne plus ressembler à rien, sur mon envie d'être vraie et forte, sur le bonheur que me procurent chaque jour mes amis, sur le soleil que peut allumer un sourire et l'orage que déclenche un regard glacial, sur mon côté pas rock'n'roll qu'il va falloir que j'assume, sur mes chaussures à paillettes que j'adore, sur l'harmonie dont j'ai besoin, sur ma fatigue mentale, sur le plaisir que j'ai à regarder Grey's Anatomy tous les lundis soirs, sur ce défi que je vais devoir relever à la messe, sur le fait que oui je crois en Dieu et que ça me rend heureuse, sur mes joies et mes peines, sur mes désirs et mes regrets...

    Ben oui, mais j'ai pas envie, j'ai rien qui sort.

    Vous voulez que je vous raconte une blague ?

    C'est une vache nommée Annabelle et un taureau nommé Hannibal, qui sont dans un pré, séparés par un grand barbelé. Annabelle est amoureuse d'Hannibal, alors elle lui demande tous les jours : "Hannibal, je t'aime, viens me retrouver !"... Mais Hannibal, pas fou, en voyant la hauteur du grillage, refuse et fait mine de ne rien entendre. Mais à force de demandes, Annabelle obtient un jour ce qu'elle veut. Hannibal se met tout au fond du champ pour prendre de l'élan, et se lance à toute vitesse, pour finalement, hop, atterir dans le pré d'Annabelle. Celle-ci, ravie, le remercie : "Oh Hannibal, merci, je t'aime tant !". Et le taureau lui répond avec une toute petite voix : "Tu peux m'appeler Annie maintenant, les balles sont restées derrière !". 


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    L'estomac lourd.
    Le coeur lourd.
    La tête lourde.
    Les yeux lourds.

    Aujourd'hui je pèse 1 tonne. 


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  • Je me souviens.
    Je me souviens de cette journée ensoleillée de septembre.
    A la fin de l'après-midi, je rentre, je trouve mon père devant la télévision, soucieux, il se ronge les ongles.
    "Coucou !", je ne me rends compte de rien, on ne m'a rien dit.
    "Attends, viens voir, il y a eu un attentat très grave aux Etats-Unis", me dit-il.
    Je dépose donc mon sac, je m'approche du poste sans m'asseoir.
    Puis les images, choquantes, de mon pays qu'on détruit.
    Tous les cris, les pleurs, les peurs, la poussière, le sang, les regards...
    Ces avions détournés, c'est un peu mon coeur qu'ils ont fait exploser ce jour-là.
    Depuis, j'en porte toujours la marque, une petite cicatrice à l'intérieur, un souvenir douloureux d'un pays que j'adore.

     

    God bless America,
    My home sweet home...


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  • Au pied des hauts remparts de Tarente, là où le Galésus arrose de ses eaux noires des campagnes aux moissons blondissantes, je me souviens d'avoir vu autrefois un vieillard de Silicie, qui avait pour tout bien quelques arpents d'une terre abandonnée : elle n'était ni propre au travail des jeunes taureaux, ni bonne à nourrir les troupeaux, ni même agréable à Bacchus. Cependant le vieillard avait planté au milieu des buissons quelques légumes espacés, que bordaient des lis blancs, des verveines et des pavots : content de sa fortune, il s'égalait aux rois; et le soir, quand il rentrait dans sa maison, il chargeait sa table de mets qu'il n'avait point achetés. Le premier il cueillait la rose du printemps et les fruits de l'automne ; quand le triste hiver avec ses glaces fendait la pierre et enchaînait le cours des fleuves, lui commençait à tondre la chevelure de la souple hyacinthe, accusant l'été trop lent à venir, et les zéphyrs paresseux. Le premier donc il voyait ses abeilles grossir leurs trésors et ses essaims se multiplier; le premier il pressait de ses mains le miel écumant des rayons ; pour lui croissaient les tilleuls, et le sapin aux sucs abondants; et autant ses fertiles pommiers avaient poussé de fleurs printanières, autant ils portaient de fruits mûrs en automne. Il savait aussi transplanter et aligner les ormeaux déjà avancés, le dur poirier, le prunier greffé sur l'épine, et le platane qui déjà prêtait son ombre aux buveurs.

     

    Virgile - Les Géorgiques, livre 4.



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